Le Gallet doit son nom aux très nombreux petits galets qui surgissent du sol sur le haut du village. En effet, il y a quelques millions d'années, la mer bordait le plateau au bord duquel le village est implanté.
 
La 1ère mention du village date de 1223 lorsque Dame Amicie de Breteuil lègue ses possessions (c'est-à-dire le village avec tous ses droits) à la commanderie des templiers de Fontaine sous Montdidier. Il reste aujourd'hui l'appellation "le bout de la cense", qui désigne un morceau du tour de ville et qui fait probablement mention de cette maison du temple fondée entre 1238 et 1251. Cette maison était probablement une grosse ferme, puisque divers actes montrent des achats par les templiers, puis ensuite les hospitaliers, de diverses parcelles de terre arable. Ce n'était certainement pas pour les laisser en friches ! Cette maison du Temple a été brulée pendant la guerre de 100 ans. Les sources disent que dès la fin du 14ème siècle,tout était en ruine jusqu'au moulin.
De nos jours, à part quelques tessons de terre cuite, on ne trouve pas grand chose de cette époque. L'auteur de ses lignes possède une pièce de monnaie (un denier tournoi) datée autour de 1584 et trouvée dans son potager.
L'église Saint Jacques date de la fin du 17ème siècle. Elle a été fortement remaniée au 19ème et magnifiquement restaurée en 2003 et 2004. Ce n'est pas un chef d'oeuvre de l'architecture religieuse, comme les nombreuses cathédrales gothiques de l'Oise. L'église du Gallet met surtout en relief l'ingéniosité et le bon goût des habitants d'un village pauvre du nord-ouest de l'Oise : les poutres du clocher ont déjà servi auparavant, il n'y a pas de grandes statues, juste un St Jacques, daté du 16ème siècle (donc plus vieux que le bâtiment). et des couleurs magnifiques et éclatantes sur le maître autel, qui font qu'on ne voit que lui en entrant dans l'église.
A l'extérieur, on observe une porte renaissance prise dans le mur. Probablement un reste d'un édifice plus ancien, ou de la récupération.
Vers 1830, la population atteignait 330 habitants (170 de nos jours, 52 seulement à la fin des années 1950). A la même date, seules 2 maisons du village avaient des tuiles. Toutes les autres étaient recouvertes de chaume. Encore une fois, cela traduit la pauvreté de la population. Au 19ème, le village a bénéficié de l'essort de l'industrie textile, mais aucune fabrique ne s'est installée au Gallet. On les trouvait à Crevecoeur, au Crocq et à Domeliers pour les plus proches. La population s'est cependant assez enrichie pour rebâtir ses maisons en briques et les couvrir d'ardoises. Toute la partie ancienne du village en témoigne encore aujourd'hui.
Une extraction de sable et de galets a été pratiquée jusqu'après la seconde guerre mondiale sur la butte du Gallet. Une petite carrière de sable est encore accessible aux habitants du village, et aux promeneurs, aujourd'hui.
12 Galletiens sont morts pour la France pendant la première guerre mondiale. Le front n'a pas atteint Le Gallet. Il s'en est dangereusement approché en 1914, les allemands ayant atteint Breteuil. Le front s'est ensuite reculé vers la Somme et l'Est du département. Une étude a été effectuée sur les 12 hommes tombés à l'ennemi. s'adresser à la mairie ou au comité des fêtes.
Pendant le seconde guerre, un régiment de chars allemand était stationné à Crevecoeur. De ce fait, des troupes étaient logés dans tous les villages, y compris le Gallet. Durant cette période, une partie des archives du village furent malheureusement brulées par l'occupant. Le vétérinaire allemand, logeait chez le dernier extracteur de sable du village.
Le Gallet n'étant pas au bord d'un axe routier important, le village est resté enclavé assez longtemps. La route de Viefvillers était encore en terre battue et cailloux pendant la seconde guerre. La côte ne fut goudronnée qu'en 1970.
Aujourd'hui, le Gallet est un village très jeune : 43% de la population a moins de 20 ans.
Longue vie à Le Gallet !